Sherpa l'association en lutte contre les multinationales

Crée en 2002 par l'avocat william Bourdon et articulée sur le bénévolat de juristes parmi les plus brillants, l'association lutte contre les ravages engendrés par l'activité des multinationales dans les filiales lointaines.

Sherpa a déjà fait plier de grandes firmes telles que Total et Areva. Deux objectifs pour l'association : rendre les sociétés juridiquement et financièrement responsables de l'action de leurs filiales étrangères et permettre aux sans grade partout sur la planète de saisir la justice quand survient un crime fréquent : rejets toxiques dans les rivières ou les zones d'habitation, déforestation sauvages ou risques de maladie grave liées aux inhalations chimiques.Comment expliquer que la fortune de l’actuel président de Guinée Equatoriale est estimée à 600 millions de dollars par Forbes alors que la moitié des quelques 600.000 équato-guinéens n’a pas accès à l’eau potable ?

Comment expliquer qu’entre 1993 et 2002, les entreprises minières opérant au Chili n’ont payé que 1,7 milliards de dollars d’impôts alors même qu’elles ont extrait et exporté 20,8 millions de tonnes de cuivre, soit l’équivalent de la valeur de ce que le monde consomme en deux ans ! (Source : Perspectives on Corporate Taxation and Social Responsibility in the Chilean Mining Industry, 2005)

Qu’il s’agisse de l’argent de la grande corruption ou de l’évasion fiscale des multinationales, les flux financiers illicites (i.e. l’argent qui quitte les pays en développement pour trouver refuge dans les économies du Nord) représentent une perte annuelle comprise entre 500 à 800 milliards de dollars par an soit près de 8 fois le montant de l’aide annuelle publique au développement ! (Le talon d’Achille du capitalisme : L’argent sale et comment renouveler le système d’économie de marché ; Raymond Baker, 2007)

• Tous ces flux financiers constituent un enjeu majeur de développement. Ils réduisent les ressources disponibles pour les services publics essentiels et aggravent le poids de la dette des pays du Sud. La situation est telle qu’aujourd’hui encore la plupart des gouvernements des pays en développement ne parvient pas à satisfaire les besoins humains les plus élémentaires.

  Pour venir en aide aux populations victimes, SHERPA trace les flux financiers illicites et initie des actions judiciaires en vue d’obtenir leur recouvrement.